Le samedi 2 novembre, dans la chapelle de l'Institut Notre-Dame de Jérusalem, le Vicariat Saint-Jacques, pour les catholiques hébréophones, a organisé une soirée de prière autour de l'Eucharistie, ouvrant ainsi la nouvelle année pastorale. P. PIOTR ZELASKO Vicaire patriarcal de la communauté catholique hébréophone « C'est pour marquer la nouvelle année pastorale. Je me suis dit que nous étions tous fatigués par la guerre. Nous avons besoin d'espoir. Et cette Eucharistie, avec la messe célébrée par le cardinal Pierbattista Pizzaballa, a précisément pour but de souligner combien nous en avons besoin. » La célébration a été concélébrée par les évêques et les prêtres du diocèse, présents en grand nombre. Les fidèles, venus de diverses régions, ont rempli la petite chapelle. La liturgie de la parole a été introduite par le « Shema Yisrael », l'un des passages les plus importants du judaïsme et le cœur de l'enseignement de Jésus. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. Ce seul commandement, c’est tout ce dont nous avons besoin, avant tout, en tant qu'Église. Et ce malgré toutes nos différences, qui risquent de nous pousser chacun sur notre propre chemin, surtout en ces temps de grande haine et de division. Voilà ce que Jésus nous a laissé ; un commandement qui rassemble nos vies, nos cœurs et nos communautés. C'est ce dont ce pays a besoin ! De pouvoir, chacun avec sa propre histoire, sa propre identité, s'aimer les uns les autres ! Nous avons de la place pour tout le monde, il y a de la place pour tout le monde, ce qui manque c'est la place du cœur. » Le P. Piotr explique que les parties musicales de la messe sont nouvelles, écrites par le P. Benedetto et les jeunes de la communauté. P. PIOTR ZELASKO Vicaire patriarcal de la communauté catholique hébréophone « C'est très intéressant, car pour la première fois, je pense, il y aura des parties en hébreu et en arabe dans les mêmes prières. Il y a une chorale de l'Institut Magnificat des Franciscains, et il y a aussi nos jeunes et nos enfants du Vicariat. Ils ont fait cela ensemble avec le P. Benedetto, à la fois en hébreu et en arabe. » P. BENEDETTO DI BITONTO Responsable de la Kehilla à Jérusalem « L'idée de célébrer une messe en trois langues, de composer une messe sur le thème de l'espérance, nous est venue il y a quelques mois. Cette atmosphère, ce terrible conflit que nous vivons, n'implique pas seulement les Israéliens et les Palestiniens, les Juifs et les Musulmans, mais aussi l'Église. Nous avons donc pensé que l'Église elle-même pourrait être un exemple, un point de départ pour montrer que la coexistence est possible, que la réconciliation est possible. Et rien ne peut mieux y parvenir que la musique, pour rassembler des personnes différentes et construire une harmonie dont tout le monde bénéficie. » ERES ENTE Musicien « Je suis très heureux d’employer mon talent pour jouer et donner tout ce que je peux pour la communauté. Bien sûr, cela implique beaucoup de temps de préparation, mais je le fais volontiers car je sais que la communauté fait partie de moi et que je n'irai nulle part sans elle. Je participe à la vie de la communauté grâce au P. Benedetto, avec lequel j’ai également travaillé sur les chants de la messe, en écrivant l'un d'entre eux. Je suis très, très enthousiaste à l'idée de le présenter, en particulier devant le Patriarche, et je suis également très heureux de participer au concert. » Après la célébration, les participants se sont rendus à l'auditorium pour un concert sur l'espoir qui, en cette longue nuit, a voulu montrer aux enfants et aux jeunes que la lumière ne faiblit jamais et que les couleurs brillent toujours à travers l'art et les chansons. DANIELLE MAMAN Coordinatrice des jeunes « Nous voulions faire quelque chose de différent, avec de la nouvelle musique. Nous voulions aussi que les gens y participent, et nous espérons y être parvenus. » Grâce à une activité partagée avec tous les invités, chacun a gagné une carte, gage d'espoir échangé entre toutes les personnes présentes. DANIELLE MAMAN Coordinatrice des jeunes « De cette manière, nous avons diffusé cette nouvelle à un plus grand nombre de personnes, afin que chacun puisse être un signe d'espoir pour quelqu'un d'autre, prier, réfléchir et peut-être partager ce petit signe avec d'autres. » P. PIOTR ZELASKO Vicaire patriarcal de la communauté catholique hébréophone « Dans les ténèbres de la guerre, dans les temps de violence, la beauté peut nous sauver, parce que la beauté nous conduit à Dieu. Cet événement était émouvant, et je suis très heureux parce que les enfants et les jeunes qui assistent à ce concert aujourd'hui sont notre espoir. »