Le chemin de croix traverse à nouveau les ruelles de la vieille ville de Jérusalem, d'abord parmi les maisons et les boutiques du quartier musulman, puis parmi celles du quartier chrétien. Nous sommes sur la Via Dolorosa. C'est le Vendredi saint pour la communauté catholique. Les franciscains de la Custodie de Terre Sainte perpétuent cette tradition depuis le 13e siècle, en montant de l'endroit où la tradition situe le prétoire de Pilate jusqu'à la basilique du Saint-Sépulcre. Les 14 stations rythment le voyage, qui comme dans la vie est fait de rencontres, de chutes, de fatigue et de gestes - parfois cachés - de charité. La méditation et la prière marquent les pas de la petite foule qui suit encore Jésus aujourd'hui. F. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte "Pour un chrétien, le chemin de croix est - j'ose le dire - la métaphore de la vie, parce que la vie du chrétien, dit saint Pierre, c'est de suivre les traces de notre Seigneur Jésus-Christ, et suivre ses traces signifie le suivre jusqu'au Calvaire, mais aussi le suivre jusqu'au tombeau vide, c'est-à-dire participer à la résurrection". Cette année, le chemin de croix a lieu en plein Ramadan, le mois de jeûne musulman, et quelques heures avant le début de la fête juive de Pessah. F. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte "Quand il y a des fêtes - aujourd'hui comme au temps de Jésus - il y a aussi des moments de sédition et de nervosité. N'oublions pas que Barabbas a été emprisonné pour sédition et a été emprisonné parce que la sédition a éclaté à Pâques. C'est le drame de l'histoire, que Jésus-Christ a racheté par son mode de vie totalement alternatif. Le chemin de croix s'est terminé par la bénédiction de F. Francesco Patton, Custode de Terre Sainte, et le chant du Regina Coeli, prélude à Pâques.