C’est une Semaine Sainte « particulière » que celle qui vient juste de se terminer également en Jordanie, pays qui fait partie du diocèse du Patriarcat Latin de Jérusalem. Dans le royaume hachémite, le seul pays au monde, où depuis près de quarante-cinq ans, les célébrations sont unifiées avec les orthodoxes, Noël est célébré selon le calendrier grégorien, tandis que pour la Pâque, on suit le calendrier julien. S.E. Mgr WILLIAM SHOMALI Vicaire Patriarcal pour la Jordanie « C’est une Pâque étrange, particulière, à laquelle nos familles ont participé à la maison ; elles ont eu la possibilité de télécharger le livret des célébrations directement sur leur smartphone. Les familles ont ensuite préparé la maison pour recevoir cette célébration : une table avec des bougies dessus, une croix, un peu d’encens ; une atmosphère de prière, une atmosphère d’église. Nous remercions le Seigneur parce que les gens ont malgré tout pu participer : le Seigneur a fait de chaque maison une église domestique. » P. SHAWKI BATARIAN Directeur du Centre Notre-Dame de la Paix « Cela fait plus d’un mois que nous sommes tous dans le monde, ainsi qu’en Jordanie, en train de lutter contre le Coronavirus. Nous aussi, en Jordanie, nous sommes sous couvre-feu, confinés, mais nous avons célébré une Pâque unie ; chacun a prié dans sa maison. Nos maisons sont devenues des églises ; une église pleine de confiance, une église pleine d’espérance. » Une Pâque non seulement à huis clos à cause de la pandémie du Coronavirus, mais qui est devenue essentielle et simple, même dans la liturgie. Les messes ont été célébrées dans des églises vides, mais qui se sont remplies virtuellement grâce aux retransmissions sur les sites internet, les pages facebook et les télévisions. P. RIFAT BADER Abouna.org « Dans les maisons, on a vu nos célébrations pendant toute la Semaine Sainte. Nous remercions Dieu, les médias de masse et les sites de communication qui ont facilité la communion entre les pasteurs et les fidèles. Nous avons donné à ces gens, enfermés dans leur maison, une nouvelle espérance pour l’avenir. Nous souffrons comme tout le monde, nous sentons que tous les hommes sont égaux. Courage ! » Même au Liban, d’Harissa à Tyr et jusqu’à Beyrouth, les célébrations de la Semaine Sainte ont été retransmises en continu.