Le Centre du patrimoine palestinien à Bethléem

2017-07-12 13:27:33
Promouvoir, faire revivre et préserver leurs traditions. Voici les trois « commandements » du Centre pour le patrimoine palestinien de Bethléem, fondé il y a 26 ans par Maha Saca. MAHA SACA Directrice du Centre du patrimoine palestinien à Bethléem « J'ai commencé ce travail en 1991, en menant diverses recherches sur le terrain dans différents villages palestiniens, jusqu'à Gaza. J’ai ainsi collecté des informations directes, directement à partir des voix des plus expérimentés. De ces personnes, j’ai compris que la chose la plus importante pour une femme est sa robe : il y a sa robe de mariée, celle avec laquelle elle a voyagé, celle qui est restée dans sa mémoire. Voilà pourquoi je me suis concentrée sur ce secteur. » MAHA SACA Directrice du Centre du patrimoine palestinien à Bethléem « En tant que femme palestinienne, je crois que le vêtement raconte l'histoire d'un peuple. Par exemple, à Be'er Sheva la mariée porte une robe rouge. Si elle devient veuve, elle la change pour une robe bleue. Celle qui cherche à se marier porte une robe de différentes couleurs décorée de joyaux, indiquant qu’elle souhaite se trouver un mari et avoir des enfants ». Mode, broderie et bijoux sont au cœur du centre, mais il ne s’agit pas de la seule section : il y a un endroit qui recueille des ustensiles traditionnels destinés à l’usage domestique ou à l'agriculture, un autre endroit expose des peintures et des photographies de la région, un autre encore propose à la vente des livres et des cartes postales. Il est même possible de visiter une tente bédouine, en sirotant du café arabe. Le centre emploie environ 40 femmes de la région de Bethléem et d’Hébron, aussi bien des villages que des camps. Cette activité représente pour beaucoup d'entre elles leur seule source de revenus. FATHYA AFGHAN employée « J’ai la broderie dans le sang. Je ne peux pas rester sans coudre quelque chose ... pour moi c’est un passe-temps, mais aussi une source de revenu pour prendre soin de ma famille et éduquer mes enfants ». Maha, la directrice du centre, a également réalisé les deux foulards qui furent offert aux deux papes, Benoît XVI et François, lors de leurs visites respectives en Terre Sainte. Sur ces derniers, se trouvent brodées les deux croix, du Vatican et de la Palestine. Un signe pour donner une voix à ce peuple et à son désir que son identité ne soit pas perdue au fil des générations. MAHA SACA Directrice du Centre du patrimoine palestinien à Bethléem « J'ai grandi dans une maison palestinienne qui m'a enseigné l'amour pour ma patrie, un sentiment d'appartenance et de dévouement à son égard. Ici, nous essayons de créer un lien entre le passé et le présent, de telle sorte que le patrimoine reste vivant et continue à faire corps avec nous ».
À chaque pas, à chaque battement : saint Nicolas le pèlerin
À chaque pas, à chaque battement : saint Nicolas le pèlerin

Saint Nicolas le Pèlerin est un garçon grec né en 1075, qui a rencontré Jésus à l'âge de huit ans et a reçu de lui la prière du cœur. Il est vénéré comme un saint par les catholiques. En 2023, les Grecs orthodoxes d'Italie l'ont inclus dans leur calendrier liturgique. Véritable saint œcuménique, il a beaucoup à dire aux pèlerins qui viennent aujourd'hui à Jérusalem. Sa vie est racontée dans un livre de Mgr Natale Albino, diplomate du Saint-Siège.