Jérusalem - la ville de la Via Crucis historique Année 2019
2019-04-05 12:12:58
Prier la Via Crucis à Jérusalem est une expérience unique et spéciale. Les pèlerins du monde entier ont la possibilité de se souvenir de ce que Jésus a vécu au cours des dernières heures de sa vie et de reparcourir ce chemin où tout a commencé.
La Via Crucis, au sens actuel du terme, remonte au Moyen Âge: le réveil des pèlerinages a commencé au XIIe siècle ainsi que la présence stable, à partir de 1233, des Frères Mineurs Franciscains dans les "Lieux saints".
Aujourd'hui, ceux qui visitent Jérusalem peuvent suivre le chemin en 14 stations, depuis l'endroit où, selon la tradition, Jésus a rencontré Ponce Pilate jusqu'aux quatre dernières stations, situées dans l'église du Saint-Sépulcre, le lieu sacré de la mort de Jésus sur la Croix et de sa résurrection.
Aujourd'hui, chacun de nous est invité à marcher sur ce chemin dans la prière.
Seigneur Jésus Christ,
Dans ton chemin vers Jérusalem,
par trois fois tu as voulu prévenir tes disciples
que tu te rendais vers le Cité Sainte,
et que tu allais y trouver le rejet, la condamnation et la mort,
mais que le troisième jour, tu ressusciterais.
Tout au long de ce chemin tu as également invité chacun de nous
à prendre sa croix et à te suivre,
tu nous as rappelés que le grain, pour porter du fruit,
doit tomber en terre et mourir,
et tu nous as fais comprendre que seul celui qui offre sa propre vie,
entrera avec toi dans la Vie ;
la vraie, la pleine, la bienheureuse,
l’éternelle Vie de communion dans l’amour.
Aide-nous à prendre au sérieux ton invitation,
pour apprendre à tout relire à la lumière de Pâques,
et pour réussir à suivre tes pas,
en faisant de notre vie un don,
unis à toi, qui avec le Père et le Saint Esprit,
vit et règne dans la Gloire,
Dieu tout-puissant, pour les siècles des siècles.
R. Amen.
PREMIERE STATION
Jésus est condamné à mort
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus appelé le Christ ? ». Ils répondirent tous : « Qu’il soit crucifié ! ». Il leur demanda : « Quel mal a-t-il donc fait ? ». Ils criaient encore plus fort : « Qu’il soit crucifié ! ». Alors, il leur relâcha Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et il le livra pour qu’il soit crucifié. (Mt 27, 22-23. 26)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
tu t’es laissé tenter et juger comme un malfaiteur.
Ainsi, de cette manière, tu prends sur toi le mal et l’injustice du monde entier,
de ma propre vie et de celle de chaque personne.
Aide-nous à ne pas juger, pour ne pas être jugé,
Aide-nous à ne pas nous « laver les mains » face à l’injustice et au mal,
afin de ne pas en devenir complice.
Aide-nous à remettre entre tes mains
l’injustice et le mal que nous avons commis,
pour que par toi, nous puissions devenir juste
de ton innocence et de ta sainteté.
DEUXIEME STATION
Jésus est chargé de sa croix.
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans la salle du Prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient devant lui en disant : « Salut, roi des Juifs ! ». Et, après avoir craché sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier. (Mt 27, 27-31)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
bien souvent, sommeille en nous cette tendance
à vouloir attaquer le plus faible, accuser celui qui se trompe,
ou tous ceux qui, à nos yeux, paraissent trop bons ou trop saints.
Telle la vivacité avec laquelle nous pouvons écraser la queue du serpent,
nos réactions se déclenchent instantanément, au moindre tors subi,
à la plus petite parole qui nous offense,
ou face à tout ce qui semble diminuer notre image ou notre personne.
Tu portes et supportes :
celui qui se moque de toi et te frappe,
celui qui te flagelle et te couronne d’épines,
celui qui t’insulte et te déguise en roi,
celui qui charge sur tes épaules une croix que tu ne mérites pas.
Tu portes et supportes aussi chacun de nous,
notre peu de foi,
notre espérance incertaine,
notre manière d’aimer inconstante.
Tu portes et supportes Seigneur,
et tu ne désires pas seulement nous donner l’exemple,
mais également la grâce et la capacité d’agir comme toi.
TROISIEME STATION
Jésus tombe pour la première fois.
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. (Is 53, 4-5)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
Nous ne comprenons pas ce que signifie « tomber »,
et pourtant nous tombons si souvent pour tant de raisons.
Certaines fois, nous tombons parce que nous sommes distraits,
d’autres fois, c’est le poids d’une épreuve qui nous met à terre,
d’autres encore, nous tombons parce qu’un obstacle nous fait trébucher
ou parce que quelqu’un nous fait chuter.
Tant de fois il nous arrive de nous mettre en situation de chute,
de manière volontaire et stupide.
Toi Seigneur, tu tombes sous le poids écrasant de nos propres chutes,
et de celles de l’humanité toute entière depuis Adam.
Tu tombes Seigneur, pour prendre sur toi ce qui nous écrase,
afin de nous relever et de nous redonner l’espérance.
Merci Seigneur Jésus.
QUATRIEME STATION
Jésus rencontre sa mère
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction, et toi, ton âme sera traversée d’un glaive, ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre ». Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. (Lc 2, 34-35.51)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
Marie, ta mère, t’a porté au temple de Jérusalem
alors que tu n’avais que quelques jours, afin de te présenter au Père ;
premier signe prophétique d’une vie offerte par amour,
à laquelle elle participait déjà.
Et maintenant, la voilà qui te rencontre sur le chemin de croix,
où s’accomplit pleinement cette prophétie,
où s’accomplit le don d’amour de toute ta vie,
jusqu’à la dernière goutte de sang,
jusqu’au dernier soupir.
Celle qui t’a donné la vie,
se fait toute proche de toi,
en cette heure où tu vas donner la tienne.
Celle qui t’a donné la vie,
est maintenant aux côtés de chacun de nous,
comme un soutien maternel dans le don de nos propres vies.
CINQUIEME STATION
Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix de Jésus (Mt 27, 32).
Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mt16, 24)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
Simon de Cyrène n’est pas un de ceux qui volontairement
a voulu t’aider à porter ta croix.
Il a été contraint de le faire,
alors qu’il était épuisé par une journée passée aux champs.
De même, cela nous arrive parfois
d’avoir le privilège d’être appelé à porter avec toi,
le poids de la souffrance de ceux qui nous sont proches ;
sûrement à contre cœur au début,
parce que notre fatigue et nos propres croix
paraissent déjà suffisamment lourdes à porter.
Mais petit à petit, en comprenant le don
qu’est ce cheminement à tes côtés,
nous découvrirons un sens nouveau à ce chemin,
à notre fatigue quotidienne,
au don de notre vie.
SIXIEME STATION
Véronique essuie le visage de Jésus
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards, son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. (Is 53, 2-3)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
on peut lire sur le visage et dans le regard de chaque homme,
la substance de son âme et l’essence de sa vie.
De même, c’est à travers ton visage et ton regard
que nous sont révélés ceux du Dieu invisible,
blessé et défiguré par la poussière et par le sang,
afin de faire rejaillir sur nous sa miséricorde et sa paix.
C’est à Véronique que tu as dévoilé
pour la première fois ce « vrai visage »,
qui par notre vénération profonde,
vient nous recréer à ton image.
SEPTIEME STATION
Jésus tombe pour la deuxième fois
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché. (Hb 4, 15)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
que signifie être solidaire et partager ?
Toi, tu es venu nous le révéler:
en t’abaissant jusqu’à notre condition humaine,
en expérimentant et en ressentant ce que nous pouvions éprouver,
dans notre humanité et notre fragilité,
en tout et pour tout,
jusqu’au bout,
excepté le péché.
C’est ton abaissement qui nous élève,
c’est ta faiblesse qui vient nous révéler notre vraie grandeur,
c’est ta chute qui nous relève de toutes nos chutes,
y compris le péché.
Merci Seigneur Jésus.
HUITIEME STATION
Jésus console les filles de Jérusalem
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !” Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? ». (Lc 23, 27-29. 31)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
selon ta parole,
combien de mères continuent encore à pleurer aujourd’hui
sur elles-mêmes et sur leurs enfants,
dans tous ces pays ravagés par la guerre, l’injustice et la faim ;
tout autant que ceux qui sont dévastés par le mirage de tous ces « paradis artificiels »,
ou par cette culture de consommation.
Viens réconforter toutes ces mères
qui n’ont plus de larmes pour pleurer,
afin que ce soient elles qui puissent de nouveau consoler.
Et donne également à chacun de nous un cœur maternel,
pour que nous puissions redonner à notre monde un peu d’humanité.
NEUVIEME STATION
Jésus tombe pour la troisième fois
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme ». (Mt 11, 28-29)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
C’est cette troisième chute qui nous fait entrevoir le but,
nous rappelant ainsi que l’important
n’est pas le nombre de chutes,
mais le nombre de fois où nous nous laissons relever par toi,
afin de te suivre jusqu’au bout,
jusqu’à l’instant où,
tout s’achève avec toi.
Tu nous remets sur pied,
et nous reprenons le chemin.
Nous tomberons probablement de nouveau,
mais tu ne te lasseras jamais de nous encourager à nous relever,
pour gravir la Sainte Montagne,
où tout s’accomplit avec toi.
Merci Seigneur Jésus.
DIXIEME STATION
Jésus est dépouillé de ses vêtements
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. ( Jn 19, 23-24)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
le premier homme, créé à ton image et à ta ressemblance,
était nu dans le jardin d’Eden, sans honte,
jusqu’au jour où c’est toi qui a dû le vêtir
pour le protéger de la peur et de sa propre fragilité.
A présent, tu es dénudé,
dans ce geste qui manifeste le désir de t’humilier,
et de te priver de ta dignité.
Et malgré tout, tu acceptes de te laisser déshabiller
afin de revêtir chacun de nous, d’un vêtement nouveau,
de ton habit tissé d’une seule pièce,
d’une dignité que nous ne méritons pas,
mais que personne ne pourra plus nous enlever.
ONZIEME STATION
Jésus est crucifié
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ». Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs ». L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal ». Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ». (Lc 23, 33-43)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
Souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton Règne,
et permets que puisse s’ouvrir pour moi aussi aujourd’hui
les portes du Paradis ;
pour moi qui porte encore les blessures du péché,
pour moi qui ai encore tant de mal à avoir confiance et à m’abandonner,
pour moi qui voudrais tellement descendre de la croix,
plutôt que de rester, fidèlement, à tes côtes.
Seigneur Jésus,
continue à intercéder pour nous pécheurs
qui n’avons pas conscience de ce que nous faisons,
et demande au Père,
qu’en accueillant le don total de ta vie,
Il puisse faire descendre sur notre pauvre humanité,
sa miséricorde et son pardon.
DOUZIEME STATION
Jésus meurt sur la croix
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif ». Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli ». Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. (Jn 19, 28-30. 33-34).
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
quand tu demandes à boire,
c’est parce que tu souhaites étancher notre soif.
Tu l’avais déjà dis à la Samaritaine.
Et maintenant que tout est accompli,
alors que tu es sur le point de donner sens à toute l’histoire de l’humanité,
alors que ton incarnation est en train de s’accomplir pleinement,
ouvre pour nous Seigneur une source nouvelle,
faisant jaillir de ton côté l’eau et le sang,
un fleuve qui purifie, désaltère et guérit ;
une source intarissable qui continuera à couler,
pour toute l’éternité,
et fera du Golgotha le cœur de la Jérusalem Céleste.
TREIZIEME STATION
Jésus est descendu de la croix
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Il y avait là de nombreuses femmes qui observaient de loin. Elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir… Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette. (Mt 27, 55. 57-58)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
ton corps inerte est descendu de la croix,
alors que toi Verbe éternel et immortel
tu descends dans l’abîme de la mort.
Joseph, Nicodème et les femmes,
recueillent en vitesse ton corps sans vie,
alors que toi Verbe éternel et immortel,
tu commences déjà à réveiller de la mort
l’humanité et la création toute entière.
La mort semble avoir vaincu,
mais toi, Verbe éternel et immortel,
semence divine enfouie dans notre propre histoire,
tu es déjà en train de germer.
QUATORZIEME STATION
Jésus est mis au tombeau
Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi,
quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé, et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. Or Marie Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises en face du sépulcre. (Mt 27, 59-61)
Kyrie eleison
Christe eleison
Kyrie eleison
Seigneur Jésus,
pendant neuf mois tu es resté caché dans le ventre de Marie,
alors qu’en prenant notre chair,
tu franchissais le seuil
qui sépare le temps de l’éternité.
Et maintenant, durant trois jours tu restes caché au cœur du tombeau,
avant de franchir, pour toujours,
le seuil qui sépare notre vie mortelle
de la plénitude de la vie en Dieu ;
afin de faire renaitre en Lui,
à jamais,
notre humanité toute entière.
Déposons sur cette pierre nue,
à côté de ton corps sans vie,
notre propre mort,
toutes nos angoisses, nos peurs et nos tourments,
chacune de nos larmes et chacun de nos cris.
Et veillons en silence.
Idéalement, mettons-nous à l’intérieur de l’Edicule du Saint Sépulcre à Jérusalem, dans le lieu même où le corps de Jésus a été recueilli physiquement le soir du Vendredi Saint jusqu’au matin de Pâques ; ce lieu qui l’a vu passer de la mort à la résurrection. Arrêtons-nous quelques instants en silence pour adorer. Et prions :
Seigneur Jésus,
je pose mes mains et mon front
sur cette dalle de marbre,
qui recouvre et protège la pierre
sur laquelle ton corps durant trois jours,
a vécu l’expérience humaine
du dernier instant et de la mort,
livré à ce mystère insondable.
Je sais qu’en ce lieu tu as franchis le seuil,
tu es entré dans l’obscurité du néant,
pour traverser l’angoisse profonde
de notre brève existence destinée à la mort.
Je sais qu’ici, entre la nuit profonde et l’aurore du matin,
comme une graine d’éternité semée dans notre temps,
tu as détruit pour toujours la mort,
afin de nous reconduire au Père,
qui est le cœur et la fin de toutes choses.
Je pose mes mains et mon front
sur cette dalle de marbre,
je m’agenouille et embrasse la pierre,
et je sais qu’en ce lieu je peux croire,
je peux me confier et m’abandonner,
qu’ici je peux avoir foi en l’éternité,
dans cet amour plus fort que la mort.
Amen.
Aidez la Custodie de Terre Sainte à préserver les sanctuaires de la Rédemption ...
Et à soutenir les pierres vivantes qui continuent à raconter l'histoire du salut.
Regarde aussi
À chaque pas, à chaque battement : saint Nicolas le pèlerin
Saint Nicolas le Pèlerin est un garçon grec né en 1075, qui a rencontré Jésus à l'âge de huit ans et a reçu de lui la prière du cœur. Il est vénéré comme un saint par les catholiques. En 2023, les Grecs orthodoxes d'Italie l'ont inclus dans leur calendrier liturgique. Véritable saint œcuménique, il a beaucoup à dire aux pèlerins qui viennent aujourd'hui à Jérusalem. Sa vie est racontée dans un livre de Mgr Natale Albino, diplomate du Saint-Siège.